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(NEW-YORK) 42nd STREET -TIMES SQUARE – COUPABLE DE TOUT – Herbert HUNCKE ( 1997)

Définition de la prison pour Herbert Huncke …… »longue période entre deux piqures » !

Le quotidien (assez fastidieux) de notre héros : défonce, recherche angoissée de la dope autour de Times Square et de la 42ème rue, combines invraisemblables pour grapiller quelques dollars, prostitution, vols et agressions en tous genres….séjours en prison, rencontres avec des comparses très peu recommandables…..Huncke ou l’anti-héros type de l’Amérique des bas-fonds, un aventurier de l’underground new-yorkais et ce depuis le début des années 30.

Au milieu des années 40, lorsque l’Amérique se prépare à entrer en guerre sur tous les fronts, Herbert HUNCKE poursuit sa quête obsessionnelle dans les pires endroits de New-York. Toutes les substances sont bonnes pour se « charger » avec une prédilection certaine pour l’héroïne et les amphétamines   (« heroïn, it’s my wife and it’s my life » comme le chantait Lou Reed ), l’essentiel pour notre auteur est d’être sans cesse dans un état second limite pour supporter le poids du présent et le mépris de soi-même, en veillant  à ne jamais basculer dans l’excès fatal de l’OD….Le drogué est un être de la mesure, jamais de l’hybris…..

Ce mode de vie se paye d’un prix exorbitant : créativité laissée en jachère, solitude, perte des « amis », terreur  paranoiaque du « shoot » de trop et  de la descente de police.

Reste l’écriture, les pages que nous lisons ici rendent compte de l’univers chaotique de HUNCKE avec ses mille et une histoires du monde de la rue et de toutes les figures pittoresques de la « beat génération » naissante. Car l’auteur fût en effet l’ami de BURROUGHS (Junkie), GINSBERG (Howl) et KEROUAC lorsque la nouvelle littérature américaine prenait son envol (« On the road  » de KEROUAC sera publié en 1957). Ces carnets sont une collection de portraits et de situations vécues, le style est proche du langage parlé, vivace avec des envolées poétiques….HUNCKE dans le brouillard de ses pérégrinations n’est pas insensible au charme des moments fugaces….

Par certains aspects le New-York de HUNCKE évoque pour moi celui, non moins violent, de WEEGEE, ce noir et blanc contrasté de la nuit du Westside, loin du glamour de Park Avenue…..Je pense également à L’Homme au bras d’or (The Man With the Golden Arm) d’Otto Preminger, 1955; mais il est vrai que  Franck Sinatra y campe un personnage nettement plus présentable que HUNCKE.

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